Le 14 septembre 2009, par Jeff,
Eh bien, comme prévu me voilà en possession d’un joli portable, et je me suis empressé de partitionner son disque dur et d’installer une Ubuntu 9.04 sur la partie qui va bien en laissant windows sur l’autre, et les documents sur une troisième. Le problème, évidemment, est d’arriver à partager les documents entre les deux OS, et là comme prévu, je me suis retrouvé à passer un grand moment à me battre.
D’abord, il faut arriver à lire la partition « données » dans les deux OS. Le choix le plus simple semblerait ntfs, le système de windows, puisque Windows ne sait rien lire d’autre [1]. Donc, allons y pour du ntfs sur la partition données... hé ben non, parce que Linux ne veut pas monter du ntfs sur /home, parce que ntfs ne gère pas les permissions. Bon, j’aurais pu faire autrement, laisser mon /home dans la partition linux et rajouter une partition donnée ; mais je préfère arriver à partager /home pour de bon, pour que le dossier « Mes Documents » de windows soit lui même dans /home, de sorte que les deux OS utilisent, pour de vrai, le même répertoire.
Un peu de google plus tard ; et je découvre un certain « ext2 installable file system » pour Windows, qui me promet qu’il pourra monter de façon transparente les disques en ext2. L’idée me semble bonne ; je télécharge et j’installe ; et … rien. Windows ne veut toujours pas monter le disque ; et s’entête à me proposer de le formatter, ce que je ne veux pas, nom d’une pipe ! Un coup de google plus tard ; et voilà, je trouve sur le même site un outil de diagnostic qui me dit que « mon système de fichier a des inodes de 256 b et il faudrait qu’elles n’en fassent que 128 ». Hmm, je suis pas sur de savoir ce que ça veut dire, mais ils me disent aussi qu’il faut que je passe l’option qui va bien en créant le système de fichier. Rebascule sous linux, mke2fs – I 128, retour sous Windows : ça marche !!
L’étape suivante est de dire à windows de ranger mes fichiers de profil dans le disque partagé, pour que je puisse voir mes documents depuis linux (et aussi partager le profil de Thunderbird par exemple). Pour « Mes Documents », c’est assez simple (clic-droit sur « Mes Documents », propriétés, onglet « cible »... Pour les autres dossiers c’est plus dur. Après deux heures à lire des trucs incompréhensibles sur le site web de Crosoft à propos de « redirection de dossier » et de « stratégie de groupe » (« pour créer une stratégie de groupe locale, cliquez sur l’objet stratégie de groupe parent de la stratégie locale que vous voulez créer dans le contrôleur de domaine principal associé »), et à ne pas trouver l’option sensée être bien en évidence à tel endroit de l’arborescence (ben non, elle n’y est pas...) ; je finis par trouver, google aidant, un article qui explique que l’emplacement de « application data » est contrôlé par une clef de la base de registre ; je vais voir et bingo, je trouve aussi les clefs pour tout les autres dossiers du profil ! Je peux donc déplacer ce que je veux au bon endroit. Ouf. Chez linux, après quelques histoires de permissions, je peux aussi monter le volume et y installer /home, et donc j’ai maintenant un /home/moyen qui comprend un dossier « Documents » et un dossier « WinAppData » ; et Windows sait qu’il s’agit, respectivement, de « Mes Documents » et « Application Data ».
Un aller-retour rapide chez Windows plus tard ; et oui, si je crée un fichier linux win le voit ; si je crée un ficher win, non seulement linux le voit mais en plus il a les bons droits (il m’appartient, et il est en mode approprié). Ouf...
Bien, tout va bien donc sur ce plan ; reste à raconter mes aventures, ce que je fais donc via Linux et OpenOffice, sauf que … y’a pas de correction orthographique en Français, je lui ai pourtant dit que le texte était Français mais il ne me repère pas les fautes ! Il faut donc installer le dictionnaire Français (non, ce n’est pas dans le paquet "openoffice-fr", ce serait trop facile : il faut savoir que c’est le dictionnaire ispell, et chercher ispell-fr ; et bien sûr relancer openoffice...).
[1] Sauf les formats un peu dépassés comme FAT32, mais justement, ils sont un peu dépassés
Pour être juste envers Linux, note qu’une partie de tes problèmes vient de Windows (la difficulté à mettre Application Data là où tu veux). Certes, au final c’est un problème qui t’a fait perdre du temps, mais si tu avais eu un Linux et voulu installer Windows, tu aurais eu le même problème et tu l’aurais entièrement attribué à Windows.
Ceci dit, si Linux acceptait d’avoir ton /home en NTFS, le problème ne se poserait pas, c’est vrai.
La question des dictionnaire illustre ce que je disais dans l’article précédent : c’est fait pour quelqu’un qui, au prix d’aller mettre les mains dans le cambouis d’ispell et des paquets, voudrait par exemple avoir l’interface en anglais et un dictionnaire français...